jeudi 4 juillet 2013

Pour rassurer

Quatre années après avoir oublié l'existence de notre blog, je me rends compte qu'il y a toujours quelques visites et commentaires.

En résumé de ces 4 ans, nous avons eu deux garçons, en bonne santé (quoique chiants).

J'aurais aimé que nous n'oubliions pas l'existence du blog, mais nous avons été un peu à coté de la plaque à partir de la première grossesse. Les événements des articles précédents nous ont plongé pour le reste de la grossesse dans une espèce de déni, de détachement, sans réussir à "vivre" cette grossesse comme on le voit bien souvent décrit dans des magasines ou forums docti.
Le blog s'est donc immédiatement effacé de nos pensées et pourtant j'aurais aimé pouvoir mettre par écrit les émotions de ces instants, et c'est maintenant trop tard, cela n'aurait plus de sens.
Enfant 1 est un enfant extrêmement précoce et sensible, mais aussi une boule d'angoisse et de nerfs. Jusque 14 mois, il s'est absolument réveillé toutes les nuits jusqu'à 12 fois (oui j'ai compté et noté). Il entre maintenant en moyenne section, est parfaitement intégré dans la vie scolaire, mais exige des règles strictement établies et immuables sous peine de voir ses troubles autistiques et du comportement ressurgir immédiatement.
A ses 18 mois est né son frère, le Yin de son Yang. 99% du temps en train de s'éclater, détestant toute règle si ce n'est pas pour la contourner, solitaire, aimant le calme et la sieste, sournois et dandy.
L'adolescence sera rude.

mercredi 11 février 2009

le mercredi c'est biopsie (du trophoblaste )

Bizarrement j'ai beaucoup moins de souvenir de ce jour là, peut être parce que ça c'est beaucoup mieux passé que prévu. Bee pourra peut être ultérieurement en faire un article plus détaillé.

La semaine off

Ce soir va avoir lieu la deuxième échographie, je dois donc me dépêcher de continuer à écrire avant que des émotions puissent perturber les souvenirs.

La semaine qui a suivi la première écho a été une semaine de déni de grossesse. L'angoisse générée par le gynéco, celle de la piqure et de la crise de panique à venir, et celle du résultat nous ont poussés le soir même à ranger les catalogues, habits de bébés et autres objets compromettants, dans un placard où on serait sur de ne pas tomber dessus pendant les semaines à venir.
Tout le monde a tenté de nous rassurer, que c'est très courant de faire des amnios de nos jours. Personnellement mes nuits ont été courtes cette semaine là. Ma réaction lors de l'écho était plus qu'évidente, déjà que je n'étais pas prêt pour un enfant, un trisomique était largement au delà de ce que je pouvais supporter, je n'aurais pas le courage de l'élever. Bee était en pleine incertitude, elle se savait elle aussi difficilement capable de supporter ça, mais ne pourrait se remettre d'un avortement...

lundi 2 février 2009

l'homme enceint va à l'échographie

"Tu vas découvrir ta paternité", "Tu vas avoir un choc", "C'est fascinant et tellement émouvant", "C'est le premier contact avec le bébé"

Dans ces phrases répétées à l'annonce de la future écho, au moins une est vraie ça s'est sûr.

Situation psychologique :
Le mental n'a pas bougé depuis le jour de l'annonce. Je nage toujours entre complète irréalité et panique. Une partie de moi me dit que ce n'est pas possible, Bee n'a pas changé physiquement, notre vie n'a pas changé, tout ceci n'est qu'une vaste blague. Ce qui engendre panique car je le vois bien qu'il se passe quelque chose, on me le répète à longueur de journée !

Situation physique :
Cela fait deux heures et demi que nous attendons dans le hall avec parmi les femmes enceintes présentes une black qui se mouche par la bouche toutes les deux minutes (charmant) et une famille gitane avec les gamins qui hurlent et la mère qui en tire une par les cheveux en lui disant qu'elle va lui marav la gueule (charmant aussi).
La black passe avant nous, et pour mon horreur celle ci jette ses mouchoirs dans la poubelle à mes pieds. Je me demande si elle a serré la main du gynéco ...

Ca y est :
Le gynéco nous invite à le rejoindre ! en moins de 30 secondes, on est dans une piece sombre, il a déjà indiqué à Bee de se foutre à poil et de s'allonger sur le lit. Moi je ne me souviens même pas si il m'a dit bonjour, il n'y a pas de siege pour moi, l'irrealité devient une reelle terreur, je n'ai apparemment rien à foutre là, je vais probablement me reveiller. Je tente d'aider Bee à enlever ses chaussures vu qu'elle est pas super à l'aise par l'accueil, je m'en prend une en pleine gueule, je saigne.
Il tente de visualiser quelque chose par le ventre avec son machin, visiblement il n'y arrive pas, il abandonne direct pour passer au gode à rayons. Quand on ne s'y attend pas j'avoue que c'est surprenant mais je n'étais plus à ça pret, mon rythme cardiaque devait bien s'emballer sans que je m'en rende compte, je transpirais pas mal.
Et là au moment où il utilise son machin, bref instant d'émotion pour nous deux, nous voyons le bebe à l'écran ! Je ne sais pas combien de temps ça dure ... peut être 5 secondes avant que nous soyons coupés par un "hmmm non là c'est pas bon là cette clarté nuquale ohla non c'est pas bon je vais mesurer" ... Coup au coeur, je lui serre fort l'épaule, nous savons l'un comme l'autre que la clarté nuquale fait parti des signes indiquant une probable trisomie. Et là une descente aux enfers pendant le quart d'heure qui suit. Le gynéco passe quinze minutes à répéter des "humm ah ouais là c'est gros là, mmh ouais tiens je remesure un coup, ah ouais tu vois bien là c'est gros"
Bee est en pleurs, moi je peux plus sortir un son. Le gynéco dit "on se voit plus tard et je vous explique" et sort de la piece.
On est catastrophés. En gros pour nous à ce moment là, elle a un monstre dans le ventre, va falloir qu'on se fasse expliquer le pourcentage de chance de trisomie, mais vu le ton du gyneco on a l'impression que tout est foutu.
Elle se rhabille tant qu'elle peut, on sort, on va à l'accueil pour être rejoints par le gynéco qui nous explique devant tout le monde que la clarté nuquale est un indicateur d'anomalie génétique tout ça ... je commence à me rendre compte que j'ai bcp de mal à respirer, et que ma vision me parait un peu rétrécie. Il demande à la secrétaire de lancer le calcul age/epaisseur de la clarté pour en sortir un pourcentage. D'apres le calcul, il y aurait une chance sur 95 (ou 90 chépu) pour qu'il soit triso. Là pour la peine on est grandement rassurés on s'attendait à une sur deux ! du coup le gynéco nous traite quasiement de fous, qu'à moins de une chance sur 250 c'est amnio direct, que c'est risqué blabla tout ça. Je sens ma bouche très sèche, j'indique à Bee que je vais m'assoir un peu à coté des femmes pas encore passées. Ma voisine voit mon état je bredouille qu'il va falloir fair eune amnio que ça va pas tout ça... je vois Bee passer devant moi avec le gyneco et m'inviter à la suivre, toujours en pleurs, je me relève péniblement pour la rejoindre, j'ai l'impression que le contraste est tres bizarre, qu'il fait tres chaud et que vraiment ma vision est étrécie.
Je la rejoints donc, pendant qu'elle est en train de prendre rdv pour une amnio avec une secretaire, et j'essaye de comprendre un peu ce qu'il va se passer. Je saurai plus tard que voyant notre état catastrophé, le gynéco a fait prendre rdv pour heu une ponction du troboblaste (oh je sais plus le nom et je vous merde). C'est le moment où le gynéco me dit quelque chose genre vous êtes drolement blanc dis donc, peut etre que vous devriez vous assoir.
Effectivement, une fois assis, je me sens bien, comme dans du coton, j'ai bien envie de dormir d'ailleurs je vias dormir un coup, jusqu'à ce que j'entende quelqu'un hurler monsieur ! monsieur ! et que je sois par terre. Là se passe encore quelques minutes par terre, avec une indifference générale dans un hopital, jusqu'à ce qu'un pompier passant par là par hasard aille me chercher du sucre et un verre d'eau.
Je n'ai pas vu le gynéco partir, ou je ne m'en souviens pas, je me souviens juste que nous sommes rentrés très dépités, juste à penser au futur examen, à l'aiguille dont Bee a la phobie et qui faisait partie de mes craintes pendant l'échographie et l'annonce de l'épaisseur de clarté nuquale, à une possible IVG, à l'éfondrement qui en suivrait ...

Des aventures de l'homme enceint

Mon témoignage n'a d'autre vocation que d'être un témoignage de plus, d'un néo trentenaire dont la Bee est enceinte, pour tenter de me souvenir ultérieurement de ce qui me passait par la tête, et de rassurer les hommes qui ne sont pas fous de joie à l'annonce de la grossesse.

Cette fameuse annonce a eu lieu fin septembre, un jeudi si je me souviens bien, aux alentours de 5h du matin. Après une dizaine de jours de retard, Bee refusait de faire un test de grossesse, vu les résultats du spermogramme quelques mois plus tôt nous avions abandonné l'idée des méthodes naturelles.
Cependant, elle devait partir quelques heures plus tard pour un long week end maternel, et quand même, fallait bien être rassuré pour les jours à venir, ce serait bien délire, ce serait fou, enfin fallait quand même faire ce test.
Je me souviens d'un "heeeuu tu veux venir voir là ?" depuis les wc, la voix légèrement tremblante. Je suis sorti du lit avec un "oh putain" en tête. "Oh putain" qui a d'ailleurs été dans ma tête pendant plusieurs mois, et que j'ai répété en voyant l'objet scientifique que vous pouvez faire pipi dessus.
Je crois avoir eu une espece de vide, une stupeur je pense, soit c'était une panique intense qui a bloqué toute émotion (enfin toute autre émotion), soit une telle irréalité que c'était comme un rêve (pas au sens on vient de gagner à l'euromillion).
Cette espece d'irréalité m'a suivi pendant les semaines et les trois ou quatres premiers mois. C'est difficile d'exprimer ce qu'on ressent quand on nous demande si on est fier d'etre futur père, alors que j'avais juste une sensation d'etre dans surprise sur prise, video gag et compagnie. Toujours une sensation chaque fois qu'on m'en parlait de "ah merde c'était pas un rêve c'est pour de vrai ?"
Ces premiers jours ont donc alterné entre la panique et l'irréalité. La plus grosse panique étant bien sur la crainte d'avoir fait une connerie. Je me suis lancé dans le projet bébé pour deux raisons : Bee n'en pouvait plus de souffrir de ne pas en avoir, et moi je ne voulais pas prendre le risque de regretter à 40 ans de ne pas l'avoir fait. Et de se dire constemment : "est ce que c'étaient de bonnes raisons de faire un enfant, vu que maintenant je ne suis pas fou de joie c'est donc que forcément ça devait être des mauvaises raisons on est bien dans la merde maintenant"
Autre peur evidemment : la vie qui change. Moi qui suis exclusif, comment je vais faire pour accepter qu'on passe de deux à trois (enfin de trois à quatre avec le chat), alors que rien que d'avoir un chat nous a perturbé pendant plusieurs semaines. J'avais mes centres d'interets, je m'interessais à ma gueule, il va falloir que je montre de l'interet pour d'autres domaines, et en plus que je donne l'impression que ça me plait !

Les premiers mois sont passés très vite avant d'arriver à un gros choc, celui de l'échographie ...

Enceinte

Après tout un Eté à manger des fraises, Bee est enceinte depuis mi-septembre ...

mercredi 4 juin 2008

Protocole mode ON

Je m'étais dit : j'y retourne pas avant d'avoir fait pipi sur le clearblue et que ça ait fait un plus...
Mais comme il ne faut plus compter sur la coopération d'un quelconque clearblue avant un sacré bout de temps, il convient de donner quelques nouvelles...

Nous avons adopté un chat à la SPA au mois de janvier... Oui je sais c'est pathétique...
Elle est très con et pas hyper affectueuse mais a vraiment une bonne tête et ne fait pas de bêtises. L'occasion pour nous de nous entrainer avec les gouzi-gouzi...

Température le matin au réveil depuis des mois : résultat des courses, ben ça bouge pas des masses...
Tests d'ovulations achetés sur ebay : je vous explique, c'est comme le clearblue pour savoir si on est enceinte, mais là, c'est pour savoir si on va pas tarder à ovuler... Ben ça dit rien... soit c'est nul et ça marche pas, soit c'est moi qui marche pas... Quelle réjouissance...

Donc : à l'attaque, rdv chez la gynéco cette semaine et commence dans la joie et la bonne humeur un plan de détection des anomalies que je vous dis que ça :

En premier lieu : spermogramme. La gynéco, parce qu'elle est adorable, prend bien soin d'indiquer sur l'ordonnance : prélèvement à domicile.
J'appelle le labo et on m'explique que ah mais si vous venez pas faire le prélèvement en clinique, vous aurez interdiction de prendre rdv pour une éventuelle PMA. Ah ben c'est super gentil. Annoncer au Bouné qu'il va devoir regarder des sales magazines dans une petite cabine à la clinique m'a posé un problème, j'ai donc décidé d'y aller direct. Il a été secoué mais maintenant il sait.
Pour ma pomme : prise de sang à 10h le matin entre le 3ème et le 5ème jour des règles. Si cette manoeuvre peut sembler facile à beaucoup d'humains, ça devient un problème énormissime pour une humaine qui ne peut pas se faire piquer sans mordre son Bouné qui l'attache fermement au fauteuil. Car si entre le 3ème et le 5ème jour des règles, le bouné travaille, il faudra aller seule à la torture et faire prendre le risque à une laborantine qui n'a rien demandé de se faire casser la gueule.
Bon, l'échographie pelvienne, je vous passe les détails, encore une super réjouissance dont la perspective m'apporte bonheur et petits oiseaux.

Bien sûr, je vous raconterai avec force de "comme si j'y étais" et moultes détails ces évenements enchanteurs.
Ensuite, on passera à la phase 2, m'a dit la gynéco, et là, ça va être du gore, du hard, du lourd...

jeudi 5 avril 2007

Anne, ma soeur Anne,

ne vois-tu rien venir ? - Je ne vois que la bee qui déprimoie et les fins de mois qui rougeoient....

Hier, en moins d'une heure, j'ai appris les grossesses de deux amies américaines... L'une se réveillera toutes les nuits dès le mois de juin, l'autre, fin octobre. J'ai ainsi reccueilli des anecdotes formidables de nausées matinales, de gros seins et de grosse fatigue... Ca ne fait pas franchement rêver...
C'est certainement cette perspective peu réjouissante (vergétures, jambes lourdes, nausées, gros seins douloureux, bas de de contention, volume général cétacé, prises de sang à tout bout de champ, perfusions?) qui fait flipper tellement que le corps a un peu la trouille et fait l'air de rien genre ah ben t'as arrêté la pilule j'ai pas remarqué...

vendredi 26 janvier 2007

Toujours rien...

Au début au moindre truc bizarre, mini nausée, tiraillement suspect, je me faisais des gros films, ça y est j'ai senti un coup de pied, vite vite il faut apprendre l'haptonomie, pouf pouf pouf respirer à fond, préparation à l'accouchement, pouf pouf pouf oui comme ça madame poussez...
Il semble cependant que ce soit pas mal dans la tête... Je reste imperturbablement réglée comme du papier à musique...
Ce n'est pas le blog qui est à l'abandon c'est mon ovule... Il est triste et seul dans le noir...
J'ai compulsé tous les sites qui parlent de conception... La moyenne pour réussir c'est 7 mois... Et on s'inquiète au bout d'un an et demi voire 2 ans... L'état nerveux des bonnes femmes au bout de deux ans... j'ose même pas imaginer....

mardi 21 novembre 2006

Si dieu existe, il habite Roubaix....

...et il envoie des messages très grossièrement codés, même moi je comprends...

Il ya une dizaine de jours, le Bouné et moi avons reçu un bon de réduction à la Redoute de 16€. Nous avons exploré le site dans tous les sens et avons commandé un tee-shirt pour lui de valeur inférieure à 16 euros, pour avoir le plaisir d'avoir un truc gratuit. Il a horreur de s'acheter des habits alors sa participation à la commande était assez héroïque.

Aujourd'hui, la factrice arrive et je me précipite sur le colis pour voir dans quel emballage je vais pouvoir bientôt admirer mon Bouné.
Stupeur ! Un signe de l'au delà ! A la place du tee-shirt tant attendu, un lot de vêtements et articles de bébé spéciaux pour la maternité, un tout petit pyjama, un bavoir assorti, un bonnet, des chaussettes, un body, etc. En plus la couleur mixte toute jolie, vert anis..
Et voilà, le dilemne terrible, encore un. Est-ce que je renvoie ces trucs et je demande le tee-shirt d'origine, ou je profite de cette erreur pour garder précieusement au fond de mon armoire, à l'abri de la lumière et bien emballés les petits habits si mignons? Un peu comme un petit "souvenir du futur"?
Je suis gaga devant ce petit paquet d'habits...

vendredi 3 novembre 2006

A-t-on idée de se pointer au bout de 6 jours...

Non mais franchement...
La trouille qu'on a eue et tout. Le test-pipi a beau dire "nan, rien désolé, ce sera pas pour cette fois" (sisi , je vous jure, il a le le culot de vous écrire ça en toutes lettres), on relit partout sur les forums et qu'est-ce qu'on voit, des tas de mamans avec des tests pipi qui ont mal marché.
Alors evidemment, je m'en suis voulu d'avoir bu une bière et un verre de rosé, et j'ai attendu, complètement prostrée, incapable de travailler. Quand au bout de 6 jours, le test pipi m'a dit : "tu vois, je t'avais dit que tu remettrai tes OB!", j'ai dit "oui, excuse moi, Clearblue ( je l'appelle par son nom sinon il se vexe), j'ai douté de toi et c'est mal !"

Ces six jours ont été une période vraiment bizarre. On fait tout pour avoir un bébé et quand même le jour où on a du retard, le monde s'écroule et on n'est plus sûr du tout. Le Bouné n'était pas dans son assiette, et moi, je n'étais plus du tout aussi enthousiaste. Je pense qu'on n'était pas encore prêts. Bien sûr, on n'est jamais vraiment prêts, mais créer un humain, c'est quand même quelque chose.

On va se laisser respirer quelques temps, se reposer de notre grosse grosse émotion et on remettra à un peu plus tard la mise en chantier de notre futur petit humain rien qu'à nous.

lundi 23 octobre 2006

Deux jours de retard

(La voiture est revenue une semaine après, presque pas abimée, juste des cendres dans le cendrier avant).
Comme j'ai deux jours de retard et que ça fait tellement peur que je ne sais pas si je dois me réjouir ou pas ou laisser tomber, on s'en fout, c'est juste deux jours, j'ai décidé d'être vilaine avec vous, pour me venger sur des âmes innocentes d'avoir à stresser sans raison :

Mike Delfino, qui a été renversé par la voiture du nouveau mari de Bree se réveille de son coma dans les bras de Edie. Caleb était enchaîné sans raison dans la cave, c'est Matthew qui avait tué son ex petite copine. Le bébé de Gabrielle Solis, porté par la bonne chinoise est noir et Gabrielle et Carlos divorcent. Andrew qui a été abandonné par sa mère le long d'une route est revenu de l'état de clochard où il a dû se prostituer avec des voisins insoupçonnables.
Lynette subit douloureusement la folie de la mère de la fille cachée de Tom...

Vous ne m'aimez plus?????

samedi 30 septembre 2006

On le mettra où le siège auto 0+ ?



Entorse au réglement, on va parler d'autre chose :

Jusqu'à ce matin, nous étions les heureux possesseurs petits-bourgeois d'une belle Honda Civic qui faisait notre confort sur la route et notre fierté, voyez plutôt :

Cette nuit, des individus fort mal intentionnés se sont introduits dans dans notre appartement alors que nous faisions un dodo bien paisible.

Ils sont entrés par la porte-fenêtre du bureau situé au premier étage sur la rue. Elle était restée entrouverte pour aérer un peu. Il y avait là un vrai trésor, des ordis en tous genres, des appareils photos, des consoles de jeux et tout ce qui fait le bonheur d'un gentil geek comme le Bouné.

Tout d'abord, nous avons remarqué que la petite jardinière du rebord de fenêtre avait bougé, ensuite, que les sacs à main avaient disparu, et ensuite, la télécommande du garage situé dans l'immeuble en face.

Le double des clés de notre jolie Honda n'était plus là non plus. Nous ouvrons fiévreusement la porte de l'appartement, et sur le palier, nous découvrons nos sacs, bien alignés et bien rangés devant notre porte. Il ne manque presque rien, à part le carnet tout neuf de tickets restaurant de Bouné et un billet de 10 euros dans mon porte monnaie. Tout est là, les carnets de chèques, les cartes de paiement, les papiers de la voiture.
Si les papiers sont là, ils ne peuvent pas avoir volé la voiture, non, quand même, pas possible...

Bouné se précipite dans le garage de l'autre côté de la rue. Arrivé devant le box, il trouve la porte ouverte et le box vide.
Notre voiture était notre seul bien de valeur, nous en prenions soin car nous nous imaginoins déjà avec un siège-bébé à l'arrière et l'autocollant Blédina Bébé à Bord sur la vitre arrière. Nous étions tout contents à l'idée de pouvoir mettre un jour la poussette à trois roues dans le grand coffre...

Les policiers avouent ne jamais avoir entendu parler d'un cas pareil et sont relativement pessimistes quant au retour de la voiture dans son petit garage...
Nerveusement, c'est très difficile.
Il ne s'agit pas tant de la voiture que de savoir que des gens étaient chez nous, à notre insue, et que nous aurions pu les entendre, nous lever, les voir, qu'ils auraient pu nous voler plus de choses encore... Tout se bouscule et l'angoisse est difficile à gérer.

En attendant de dépenser nos économies dans, nous l'espérons, un digne successeur de notre jolie Honda, le Bouné découvre le plan du bus.

mercredi 13 septembre 2006

Emotion


















Merci Veurdjinaïe,
Je suis toute émue, c'est malin...

vendredi 8 septembre 2006

Postulat

Veurdjinaïe, artiste que j'admire beaucoup (voir lien à droite) et encore plus depuis que j'ai gagné un petit dessin dans son jeu-concours, me demande pourquoi nous ne postons pas plus souvent, Bouné et moi. Bouné ne poste pas du tout pour l'instant, il y réfléchit ardamment cependant.

Le postulat, mot un peu ronflant et prétentieux dans ce contexte, est de raconter notre parcours depuis la décision d'arrêter la pilule jusqu'à la naissance (et plus si temps libre, mais j'en doute). Jusqu'au prochain test-pipi, je doute d'avoir grand'chose à dire. Je n'ai jamais eu la prétention de poster souvent, parce que je sais que je suis feignante et que ce n'est pas la peine de se donner des objectifs inatteignables. Si nous réussissons à mettre en ligne une vingtaine de messages, ce sera formidable.

Nous avions envie de partager nos doutes, nos peurs, nos joies autour de cette gigantesque aventure. Les mamans de 12 enfants doivent nous rire au nez, mais on s'en fout.
Raconter le reste de notre vie, notre petit quotidien, les courses à Carrefour et le train pour aller travailler, la dernière BD qu'on a achetée, ne nous semblait pas aussi indispensable.

En attendant, nous plongeons en Méditerrannée.

dimanche 20 août 2006

Le dilemne

Le cas de conscience...

Aujourd'hui, nous avons repris la plongée. C'était magnifique, des murènes, des tas de bestioles de toutes les couleurs, le détendeur (le truc pour respirer) qui bousille la muqueuse buccale, la combinaison qui fait mal parce que qu'elle retourne les ongles quand on enlève les plis.
Nous avons dépensé plein plein de sous pour l'inscription à l'association, la licence de la fédération, et le petit stage dans trois semaines à Port-Cros.

Pour amortir toutes ces dépenses, il faudra faire des tas et des tas de plongées.

Or, il est une règle immuable qui ne s'accorde pas avec un tel débit en case banque, quand on est enceinte, fut-ce de 1 jour, la plongée est INTERDITE...
Mais mais mais alors, que fais-je?
Je dépense plein de sous qui manqueront quand viendra le temps d'acheter un youpala. (Bon d'accord, je pense que je suis contre l'usage du youpala, mais c'est un exemple, me cherchez pas.)

Cette histoire me torture un peu. Que faire? Se faire plaisir coûte que coûte, après tout, on ne sais pas dans combien de temps ça arrivera? Economiser et regarder ensuite sa progéniture avec un air de reproche ( à cause de toi, j'ai raté des poulpes), je n'en sais rien du tout.

Ne sachant pas, j'ai choisi l'option la moins raisonnable, mais la plus intéressante et dans une semaine, on retourne à -20m, yeah!!!

mercredi 9 août 2006

Le mystère des forums

Depuis quelques jours, j'ai du mal à travailler et je me balade de site en forum, essayant de glaner quelques témoignages d'expériences heureuses ou pas.

De la fille qui a 15 ans : "chui vachmen matur et je veu 1 bb"
en passant par celle qui est heureuse : "j'ai 25 ans et c'est mon premier, il s'appelle $£&%µ (truc horrible...)"
au futur papa de 42 ans : "les bébés me dégoutent, je ne veux pas qu'on me force à les toucher"
et à la fille qui flippe : "j'é aréter la pilule samedi, je suis pa encinte, édémoi"

Mais ce qui m'a le plus étonnée :

Les filles qui s'échangent leurs impressions sur les forums utilisent des expressions mystérieuses,
J'en suis à C4J21 ...
Mon gygy m'a dit de ...
Moi j'en suis à 24 SA
Grâce à la PDS, j'ai su que j'étais enceinte
Parce que les TDG des pharmacies, c'est pas fiable.
La SF m'a tout expliqué

Le contexte aide à comprendre mais c'est étonnant de voir regroupées en grand nombre dans divers forums ces expressions que je n'avais jamais vues ailleurs. Elles ont l'air de toutes les connaître et de le manipuler à l'envi.

D'où une interrogation grave : suis-je plouc?

vendredi 4 août 2006

La joie melée à l'angoisse

On avait décidé d'arrêter la pilule quand ma dernière boîte arriverait à la fin.
Je prenais ADEPAL depuis 9 ans.
Elle et moi avons été bien copines. Je l'ai trahie quelques mois il y a 3 ans avec Trinordiol et je m'en suis mordue les doigts, malgré les petites fleurs seventies sur la boîte, elle n'a pas été sympa du tout. Le docteur disait qu'Adepal était archaïque... Peut-être mais je l'aimais bien quand même.
Hier soir, il restait un seul petit comprimé rose. Alors j'ai acheté des petits gâteaux pour "fêter ça".
Et voilà, il n'y a plus qu'à attendre...
Tu parles... Il paraît qu'il ne faut pas y penser, qu'il faut laisser faire la nature. Des années que j'y pense, que je cherche des prénoms, que je dis du mal des gens qui ne tiennent pas leurs petits monstres, que je regarde les vitrines de magasins de puériculture, l'oeil mièvre et attendri.

Le Bouné est mort de peur, je ne sais pas s'il me laisse faire "pour me faire plaisir". Il ne sait pas très bien non plus. Il est encore très nostalgique de son enfance et de nombreux aspects de la paternité sont difficiles à envisager pour lui. En plus, nous ne connaissons pas de bébés dans notre entourage direct.

Moi aussi j'ai peur. Je me repasse en boucle tous les scenarii catastrophe.
Les problèmes physiologiques : Et si ça prenait des années, et s'il fallait faire des FIV... et si c'était une grossesse compliquée?
Les problèmes financiers : Et si on ne s'en sortait pas? Et si je ne pouvais pas dégager un salaire suffisant?
Et ensuite : si c'était un enfant difficile à éduquer?

Pour l'heure, il faut laisser le corps reprendre son rythme normal, tout étonné qu'il va être de ne plus être avec sa copine Adepal.

Il faut atterrir et respirer un grand coup, la sérenité y'a que ça de vrai...