vendredi 4 août 2006

La joie melée à l'angoisse

On avait décidé d'arrêter la pilule quand ma dernière boîte arriverait à la fin.
Je prenais ADEPAL depuis 9 ans.
Elle et moi avons été bien copines. Je l'ai trahie quelques mois il y a 3 ans avec Trinordiol et je m'en suis mordue les doigts, malgré les petites fleurs seventies sur la boîte, elle n'a pas été sympa du tout. Le docteur disait qu'Adepal était archaïque... Peut-être mais je l'aimais bien quand même.
Hier soir, il restait un seul petit comprimé rose. Alors j'ai acheté des petits gâteaux pour "fêter ça".
Et voilà, il n'y a plus qu'à attendre...
Tu parles... Il paraît qu'il ne faut pas y penser, qu'il faut laisser faire la nature. Des années que j'y pense, que je cherche des prénoms, que je dis du mal des gens qui ne tiennent pas leurs petits monstres, que je regarde les vitrines de magasins de puériculture, l'oeil mièvre et attendri.

Le Bouné est mort de peur, je ne sais pas s'il me laisse faire "pour me faire plaisir". Il ne sait pas très bien non plus. Il est encore très nostalgique de son enfance et de nombreux aspects de la paternité sont difficiles à envisager pour lui. En plus, nous ne connaissons pas de bébés dans notre entourage direct.

Moi aussi j'ai peur. Je me repasse en boucle tous les scenarii catastrophe.
Les problèmes physiologiques : Et si ça prenait des années, et s'il fallait faire des FIV... et si c'était une grossesse compliquée?
Les problèmes financiers : Et si on ne s'en sortait pas? Et si je ne pouvais pas dégager un salaire suffisant?
Et ensuite : si c'était un enfant difficile à éduquer?

Pour l'heure, il faut laisser le corps reprendre son rythme normal, tout étonné qu'il va être de ne plus être avec sa copine Adepal.

Il faut atterrir et respirer un grand coup, la sérenité y'a que ça de vrai...

1 Comments:

Blogger Laetmo said...

allééé bee, allééé bouné,
lancez vous, faites nous des bébés,
(comme ça au moins on aura un exemple à suivre à portée).

12:01 PM  

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